Test du Mova V50 Ultra Complete

 

Design et entretien

Cet aspirateur robot mesure 35 cm de diamètre. Sa hauteur maximale est de 11,1 cm quand sa tour radar est relevée, et 8,9 cm quand elle est abaissée. Ceci lui permet de se faufiler sous les meubles bas, ce qui offre une couverture de nettoyage plus grande.

Son poids de 4,6 kg est plus élevé que la moyenne en raison des nombreuses technologies qu’il embarque. Sa station est également massive, avec des dimensions de 42 x 46 x 47 cm pour un poids de 9,5 kg.

Dans la station, il y a un sac à poussières pouvant collecter jusqu’à 4 mois de saletés, un réservoir d’eau propre de 4 litres, un réservoir d’eau sale de 3,5 litres et un réservoir à produit nettoyant avec deux compartiments : 400 ml pour le produit d’entretien général et 200 ml pour le produit neutralisant les odeurs d’animaux. 

Petite spécificité dans le réservoir d’eau propre de la station : il y a un compartiment avec des billes anti-tartre, qui est à remplacer tous les 2 ans environ.

Pour se déplacer, le V50 Ultra peut compter sur sa roue omnidirectionnelle et ses 2 roues principales, ainsi que sur sa petite roulette arrière. Cependant, nous avons noté que ses roues principales étaient un peu trop fermes et manquaient de fluidité. Les mouvements étaient donc parfois saccadés ou brusques.

Durant nos tests, le robot a bien longé les plinthes. Il est aussi passé sous un meuble bas en baissant sa tour quand il y avait l’espace nécessaire.

L’innovation principale de ce modèle est sa capacité à franchir les seuils de jusqu’à 4 cm, ou 6 cm si le palier est sur 2 niveaux. Ceci est rendu possible grâce à ses pattes de franchissement qui soulèvent l’avant de l’appareil. Nous verrons plus tard dans ce test si ce système est efficace.

En termes de composants, il y a les éléments habituels : 2 serpillières rotatives amovibles et une brossette latérale. Les serpillières sont à placer sous le robot via un support aimanté, et le tissu des serpillières s’accroche grâce à du Velcro.

La serpillière de droite a un bras extensible permettant de nettoyer le long des bords. De même, l’unique brossette latérale peut se désaxer pour aspirer près des plinthes et dans les coins.

En plus de ça, les serpillières sont légèrement flexibles. Elles peuvent bouger un peu avec un angle de 5° avec jusqu’à 2 mm en hauteur et 1 mm vers le bas pour s’adapter à l’inclinaison du sol.

Concernant le rouleau brosse, il est double, ce qui permet en principe de moins accumuler les cheveux, poils et nœuds. Nous verrons plus tard si c’est bien le cas.

Comme il s’agit de la version Complete du V50 Ultra, de nombreux composants de rechange sont fournis dans l’emballage. Il y a un produit nettoyant de 1 litre, un produit spécifique pour les animaux de 200 ml, 3 sacs à poussières, 12 patins à serpillières, un double rouleau-brosse, 3 filtres et 2 brossettes latérales.

Pour ce qui est de l’entretien, le fait que les serpillières se chargent en eau et se nettoient automatiquement à la station simplifie grandement la tâche. Leur nettoyage se fait à l’eau chaude, à 80°C. L’ajout de détergent est automatique, et il y a même une détection du niveau de saleté des patins pour vérifier s’ils sont suffisamment propres ou pas. Si besoin, la station réalise un second nettoyage. Après ça, les serpillères sont séchées à l’air chaud pour éliminer les virus et bactéries.

Suite à nos tests, nous avons constaté que le processus était efficace. Le nettoyage a pris 2 minutes et 30 secondes, et après 3 heures de séchage, les patins étaient propres et bien secs. La station s’autonettoie aussi automatiquement.

Finalement, le seul entretien régulier à prévoir est de changer le sac à poussières, dépoussiérer les capteurs quand c’est nécessaire, vider le bac à eau sale et remplir le bac d’eau propre.

 

Fonctionnalités

Sur le dessus du robot, il y a deux boutons : le premier permet de le renvoyer à sa station, et le second sert à allumer et éteindre le robot, mais aussi à le mettre en marche ou en pause. Sous le capot, un petit orifice permet de le réinitialiser.

Près des boutons, on retrouve les 3 haut-parleurs qui permettent à l’appareil de signaler sa présence ou de donner des informations utiles.

Un cercle lumineux et coloré entoure les boutons pour indiquer l’état du robot : tâche terminée, batterie faible, en charge, erreur détectée, etc.

Durant nos tests, nous avons facilement appairé le V50 Ultra à l’application MOVAhome via le Wi-Fi. Cependant, nous avons trouvé cette appli un peu complexe à maîtriser suite à la grande quantité de fonctionnalités disponibles.

L’application donne accès aux éléments de base, à savoir le mode d’aspiration (4 disponibles), la puissance d’aspiration (sur 5 niveaux), la quantité d’eau libérée lors du lavage à l’eau (sur 32 niveaux), la fréquence du nettoyage des serpillières (selon une zone, un temps donné ou une pièce) et le parcours réalisé par le robot (4 différents).

On peut suivre en temps réel l’avancée du robot sur la carte, ainsi que le temps d’utilisation, le niveau de batterie et les mètres carrés parcourus.

En plus de ça, de nombreuses options sont disponibles dans les paramètres. Il y a l’historique de nettoyage, le nettoyage programmé, les paramètres de tapis et de nettoyage des sols, les soins pour animaux de compagnie, les réglages de l’extension des serpillères, les options de franchissement d’obstacles, les informations concernant la station, l’évitement intelligent des obstacles, l’assistant vocal et la caméra en temps réel.

Pour encore plus de fonctions, vous pouvez choisir le mode ne pas déranger, activer ou non la reprise du nettoyage, le verrouillage enfant, télécommander le robot, paramétrer des éléments liés à la batterie, vérifier l’état des accessoires, partager l’appareil à une tierce personne et mettre à jour le logiciel.

Le V50 Ultra ayant une caméra intégrée, celle-ci peut servir de caméra de surveillance, permettre de trouver vos animaux, de prendre des photos et de communiquer à distance. La qualité de la transmission vidéo est correcte, mais l’audio l’est moins.

Un assistant vocal est aussi disponible, permettant de donner des commandes au robot comme “augmente la puissance” ou “rentre à la station”. La langue et le volume sonore sont réglables. De plus, comme l’appareil prend en charge le protocole Matter, il est compatible avec la plupart des autres systèmes connectés comme Google Home, Alexa et Siri.

En tout, l’application peut garder jusqu’à 4 cartes en mémoire, et chaque carte peut être ajustée. Nous avons notamment pu fusionner des pièces, en diviser, créer des zones interdites ou des murs invisibles, ajouter des meubles et tapis, modifier le type de sol, etc. La carte ainsi créée est visible en 2D ou en 3D.

 

Performances

Au début de nos tests, nous avons jugé la cartographie précise et rapide : il n’a fallu que 1 minute et 22 secondes pour une pièce de 11 m².

Par contre, lorsque nous avons fait la cartographie d’un étage complet, ça a été plus problématique : le robot a mis une heure entière. Le processus a demandé de nombreuses interventions de notre part, car l’appareil s’est coincé à de nombreuses reprises dans des fauteuils et pieds de chaise, souvent à des endroits qu’il avait déjà visités. Bref, c’était la plus pénible de toutes les cartographies que nous avons réalisées jusqu’à présent, et elle a consommé 18% de la batterie.

En termes de navigation, le robot a manœuvré de manière assez brusque. Les roues principales sont grosses et leur caoutchouc grince parfois sur les sols lisses. Mis à part ça, le parcours est généralement logique et méthodique.

Pour se repérer dans son environnement, le V50 Ultra peut compter sur un capteur de bord, 4 capteurs de vide, un capteur de tapis, un éclairage LED pour les endroits sombres, un double laser, une caméra infrarouge et une caméra HD.

Nous avons vérifié l’efficacité de tout ceci en plaçant divers obstacles dans une pièce de 11 m² : une plante, un sac à dos avec des lanières, une peluche, une chaussure, une balle, un câble et un fauteuil avec un pied de traineau.

Heureusement, l’ensemble des capteurs rend l’évitement d’obstacles efficace. Le robot a même reconnu certains éléments en les prenant en photo. Aucun obstacle n’a été touché ou déplacé.

Seul le fauteuil a posé plus de difficultés. Le robot est monté partiellement dessus, sans franchir le pied de traîneau de 2,3 cm d’épaisseur. Lors d’autres tests, il a parfois su monter dessus en forçant le passage et il a parfois utilisé ses pattes de franchissement, mais rien n’a été constant.

En plus de ces obstacles, nous avons placé une fausse crotte dans une zone restreinte. Le robot l’a bien détectée et l’a évitée, ce qui nous permet de le recommander aux propriétaires d’animaux.

L’appareil est aussi revenu près d’un meuble bas à la fin du parcours pour abaisser sa tour et nettoyer spécifiquement sous le meuble.

La détection du vide au-dessus des escaliers et de différentes hauteurs de seuil (5 et 7,5 cm) s’est aussi bien déroulée. Le robot s’est avancé puis a reculé quand les capteurs ont détecté le vide.

Le franchissement de seuil n’est par contre pas tout à fait au point. Il faut que la hauteur soit vraiment spécifique, que le “seuil franchissable” soit indiqué correctement et de manière précise sur la carte pour que les étoiles s’alignent et que le robot monte effectivement la petite marche.

Le robot ne reconnait un obstacle franchissable de lui-même que très rarement et si vous n’avez pas placé le seuil franchissable exactement au bon endroit sur la carte dans l’application, le robot s’y perd.

Pour tester les performances d’aspiration de ce modèle, nous avons placé des perles colorées, du sel, des cheveux et des touffes de poils dans une zone délimitée de 3 m².

Voici les résultats que nous avons obtenus sur un sol dur en utilisant le mode Max+ et l’itinéraire Standard :

Ensuite, nous avons procédé de la même manière sur un tapis à poils courts : 

La puissance d’aspiration de 24 000 Pa a été exceptionnelle la majorité du temps, mais elle ne permet tout de même pas d’aspirer le sel à fond sur les tapis. Cependant, c’est notre test le plus complexe, et l’aspiration des autres éléments a été vraiment bonne.

Lorsqu’il y avait de grosses touffes de poils d’animaux, les rouleaux en ont accumulé beaucoup. Il y avait également des poils dans l’une des roues et autour de la brossette latérale. Par contre, quand les touffes de poils étaient plus petites ou moins nombreuses, aucun poil ne s’est retrouvé enroulé autour du double rouleaux-brosses.

Pour tester les performances de lavage, nous avons fait des traces de boues séchées et de café séché dans la zone de test. Le robot a été réglé sur le mode Aspirateur & Serpillières au niveau Max et avec le débit d’eau le plus élevé. Voici nos résultats : 

La boue séchée a été éliminée partout dès le premier passage quand il n’y avait pas de couche épaisse de terre. Un second passage est venu à bout de ces derniers éléments.

Les traces de café ont posé plus de difficultés. D’abord, l’IA les a identifiées comme étant des “taches non nettoyables” et a refusé de faire passer le robot dessus. Ensuite, nous avons constaté qu’un passage n’était clairement pas suffisant pour en venir à bout. Pour finir, il a fallu un total de 4 passages pour éliminer complètement les taches de café les plus foncées.

Pour ce qui est de la détection de tapis, le robot a bien détecté sa présence durant nos tests. Il l’a ajouté sur la carte, a remonté ses serpillières quand il passait dessus et a bien augmenté la puissance d’aspiration comme nous l’avions réglé dans l’application.

Concernant le bruit en fonctionnement, voici les résultats obtenus à l’aide de notre sonomètre positionné à 1 mètre de l’appareil, avec chaque mode pendant l’aspiration :

Globalement, le Mova V50 Ultra émet un bruit relativement discret ou similaire à la moyenne. Seul le mode le plus puissant est un peu dérangeant.

La vidange émet quant à elle 67 dB maximum à 1 mètre, ce qui est très raisonnable. Pour le nettoyage, nous avons relevé un bruit allant de 40 à 63 dB. Enfin, le séchage n’a pas été détecté par notre sonomètre tellement il était discret.

 

Autonomie

La batterie de ce robot a une capacité de 6400 mAh. Pour en tester l’autonomie, nous avons fait tourner l’appareil en mode Aspirateur dans une pièce de 11 m², et nous avons vérifié le pourcentage de batterie perdue.

Ce robot offre une autonomie globalement suffisante pour la majorité des foyers, mais elle est décevante au regard de ce que la concurrence est capable de faire.

Bien sûr, il est capable de retourner à sa station pour se recharger quand sa batterie est trop basse et de reprendre le nettoyage là où il s’était précédemment arrêté. Vous pouvez aussi sélectionner la recharge pendant une plage spécifique de la journée.