Test du Roborock Qrevo Edge

7/10

Note de la rédaction

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POINTS POSITIFS

• Lavage à l’eau très efficace
• Brosse qui n’accumule pas les cheveux et poils d’animaux
• Aspiration puissante et efficace là où se déplace le robot
• Bruit maîtrisé malgré sa puissance
• Bonne détection et gestion des tapis
• Très bonne autonomie

POINTS NÉGATIFS

• Technologie de montée des petits seuils pas au point
• Détection IA et gestion des obstacles imparfaite
• Performances d’aspiration impactées par la mauvaise IA

Design et entretien

Ce robot mesure 35 cm de diamètre pour 10,4 cm de haut. Cette hauteur l’a empêché de passer sous certains meubles, mais il a réussi à aspirer sous nos tuyaux et nos radiateurs durant nos tests.

Sa brossette latérale et sa serpillière droite sont toutes deux équipées d’un bras extensible. Grâce à ça, le robot a bien nettoyé dans les coins et longé les plinthes.

Une lumière LED d’appoint est présente à l’avant pour éclairer les pièces dans l’obscurité.

Nous avons noté quelques différences de design par rapport à d’autres aspirateurs robots que nous avons testés. Premièrement, la brossette latérale n’a que deux zones de poils, et non trois.

Ensuite, les serpillières ont des poils plus longs et épais que la moyenne. Ce changement peut sembler mineur, mais nous pensons qu’il impacte beaucoup les performances de lavage à l’eau, comme nous le verrons dans la suite de ce test.

Le rouleau-brosse principal est quant à lui en deux parties. Ça lui permet de moins accumuler les poils et les cheveux.

Enfin, le robot a un châssis qui peut se soulever de 10 mm ou élever de manière flexible les côtés avant, arrière, gauche ou droit. Ça lui permet de franchir des seuils de 3 à 4 cm de hauteur.

Lorsqu’il faut nettoyer ou changer ces divers composants, tout est assez simple. Les serpillières sont aimantées et les patins s’accrochent à l’aide de Velcro. La brosse principale s’enlève et se remet tout aussi facilement. Par contre, il vous faut un tournevis pour remplacer la brosse latérale.

Pour se déplacer, le robot peut compter sur sa roue omnidirectionnelle et ses 2 roues principales.

Sous son capot, on a accès au collecteur de poussières. Il est aisément amovible, ce qui permet de récupérer des éléments aspirés par inadvertance, comme une boucle d’oreille ou un écouteur. Le collecteur intègre également un filtre pour éviter de relâcher des poussières dans l’air.

Nous n’avons trouvé aucune information sur sa capacité, mais comme il ressemble aux autres modèles de la gamme Roborock, la capacité doit être proche de 220 ml.

À chaque fois que le robot revient à sa station à la fin d’un nettoyage, la vidange se fait automatiquement. D’après la marque, le sac à poussières présent dans la station peut contenir jusqu’à 7 semaines de nettoyage. Notez qu’un sac est déjà installé à l’achat et qu’un second sac est fourni dans la boîte.

La station intègre aussi un réservoir pour l’eau propre et un autre pour l’eau sale. Elle remplit le robot d’eau propre et nettoie ses patins après chaque lavage.

Durant nos tests, nous avons chronométré que la vidange de la poussière durait 20 secondes et que le nettoyage des patins (sur 3 niveaux de température) prenait moins de 3 minutes.

Le séchage des patins avec de l’air chaud à 45°C peut être réglé sur 2, 3 ou 4 heures. Ce système permet d’éviter l’accumulation de moisissures et de mauvaises odeurs. Nous confirmons que les patins sont ressortis bien propres à la suite de ce processus.

Pour finir avec le point design et entretien, nous soulignons qu’au moment de réaliser ce test, Roborock n’a pas encore communiqué d’indice de réparabilité. Des composants de remplacement sont disponibles en ligne avec la gamme Qrevo, mais sans être spécifiquement dédiés au Qrevo Edge.

Fonctionnalités

Le robot a 3 boutons classiques : celui pour lancer le nettoyage, celui de retour à la station, et sous son capot, celui de réinitialisation. 

Lors de l’allumage, nous avons rapidement connecté le robot au Wi-Fi et à l’application Roborock.

Cette appli est assez complexe : nous avons trouvé que les nombreuses options n’étaient pas très bien structurées. Malgré ça, il est vrai que c’est l’une des plus complètes en fonctionnalités du marché.

Le nettoyage peut être effectué en modes “SmartPlan”, “Aspirer&Laver”, “Laver”, “Aspirer” et “Personnalisé”. Le premier mode donne carte blanche au robot pour gérer la pièce désignée au mieux, selon la saleté détectée et l’environnement. Le mode “Personnalisé” permet quant à lui de créer des séquences et de planifier quel type de nettoyage vous souhaitez dans chaque pièce.

Durant nos tests, nous avons remarqué que l’application ne gardait pas en mémoire le dernier mode sélectionné. Elle a systématiquement changé le mode “Aspirer” utilisé précédemment en “Aspirer&Laver” ou “Personnalisé”.

Vous pouvez aussi choisir parmi 5 niveaux de puissance d’aspiration, 30 niveaux de débit d’eau, le nombre de passages (un ou deux), et le parcours (deux types en “Aspirer” et quatre types en “Laver”).

Pendant le nettoyage, le robot indique le temps qui passe, le nombre de mètres carrés nettoyés et le pourcentage de batterie restant. Sa lumière LED d’appoint s’est bien allumée quand c’était nécessaire.

Une fois la cartographie terminée, vous pouvez sélectionner une pièce spécifique, réaliser un nettoyage localisé (zone de 1,50 mètre x 1,50 mètre autour du robot), installer des zones interdites, insérer des seuils infranchissables, ou mettre en place des murs invisibles. Les pièces peuvent être divisées ou, au contraire, fusionnées entre elles.

Des meubles sont disponibles pour recréer votre habitation le plus fidèlement possible. La carte ainsi générée est visible en 2D ou en 3D, et en tout, l’application peut garder en mémoire jusqu’à 4 cartes.

Tout comme les autres modèles de la gamme Qrevo, d’autres paramètres sont disponibles : l’historique des nettoyages, la programmation, la configuration des sols, les paramètres liés à la station, l’évitement des obstacles et l’entretien des composants.

La caméra nous a permis de gérer le robot à distance, même quand nous n’étions pas sur place. Il peut alors détecter des intrus et prendre en photo votre animal de compagnie. Vous pouvez aussi créer une patrouille en mettant des points clés sur la carte que le robot doit rejoindre.

En plus de ça, nous avons pu déterminer des heures entre lesquelles nous ne souhaitions pas être dérangés, activer la sécurité enfant, et déterminer une plage horaire de rechargement. Bien sûr, la télécommande à distance, le réglage de la langue et le volume sonore sont aussi disponibles.

Comme avec le Qrevo Master et le Qrevo Slim, le Qrevo Edge intègre son propre assistant vocal. Ainsi, en plus de pouvoir compter sur Alexa, Siri, Google Assistant et le protocole Matter, vous pouvez simplement dire “Hello Rocky” suivi de votre commande. Nous avons trouvé que ça fonctionnait assez bien.

Pour en finir avec les fonctionnalités, nous soulignons que la technologie Reactive AI, qui est un système de reconnaissance d’obstacle par intelligence artificielle, n’a pas été à la hauteur de nos attentes.

Comme vous allez le constater dans la suite du test, l’IA a souvent posé des problèmes. Soit en détectant des obstacles à éviter quand il n’y en avait pas, soit en faisant éviter des “obstacles” au robot alors qu’il s’agissait de saletés à nettoyer. 

De plus, elle n’a pas systématiquement pris en photo les obstacles rencontrés, et certains obstacles ont tout de même été touchés ou poussés. Selon nous, cette fonctionnalité n’est donc pas au point.

Performances

Le robot n’a nécessité que 19 secondes pour réaliser la première cartographie dans notre zone de 11 m², ce qui est très rapide.

Pour cartographier notre 1er étage d’environ 70 m², le robot a mis 9 minutes. Cependant, il s’est coincé à un endroit et n’a pas entièrement fini la cartographie puisqu’il manquait une chambre. Or, au lieu de signaler qu’il était coincé et qu’il avait besoin d’une aide manuelle, le robot a considéré qu’il avait terminé la carte.

Dans un espace dégagé, la navigation a été irréprochable. Par contre, quand le robot était confronté à une pièce encombrée, la navigation a été moins méthodique. Il a tout de même fini par passer partout, mais il a fallu plusieurs allers et venues.

Pour se repérer dans l’espace, le robot dispose de divers capteurs : une tour LiDAR sur le dessus, un capteur IA de reconnaissance d’obstacles à l’avant, un localisateur de station, un capteur de murs sur le côté, 5 capteurs de vide et un capteur de tapis.

Pour tester tout ceci, nous avons disposé divers objets dans notre pièce de test de 11 m². Le robot a été capable de détecter, prendre en photo et identifier un câble, une chaussure et un fauteuil. Il les a contournés sans les toucher. Il n’a même pas tenté de monter sur le pied de traîneau du fauteuil.

Par contre, il n’a ni identifié, ni pris en photo le sac à dos, la peluche, la balle et la plante. La balle et la peluche ont toutes deux été touchées et un peu poussées. Le sac à dos a été contourné, mais les lanières ont complètement été ignorées.

Lors d’un test plus spécifique, nous avons placé une fausse crotte de chien dans un espace plus réduit. Le robot n’a identifié et pris en photo l’obstacle qu’une fois sur deux, mais il l’a bien contourné à chaque fois.

Pour ce qui est du vide, le Qrevo Edge l’a bien détecté au-dessus d’un escalier et au-dessus de seuil de 7,5 cm, mais pas au-dessus d’un seuil de 5 cm de haut, depuis lequel il est tombé.

De plus, la fonctionnalité de franchissement de seuils de 4 cm a été un échec chez nous. Le robot n’est pas parvenu à grimper sur des éléments de cette hauteur. Il n’a même pas essayé de franchir le pied de traîneau de notre fauteuil. Pourtant, nous avons fait de nombreuses tentatives.

Ces résultats sont clairement décevants. Pour un tel budget, nous nous attendions à quelque chose d’irréprochable.

Pour la suite de nos tests, nous avons mesuré les performances d’aspiration du robot. Nous avons disposé des grains de café, des grains de riz, du sel, des cheveux et des poils de chien dans une zone délimitée de 1 m².

Voici les résultats que nous avons obtenus sur un sol dur en utilisant le mode Max+ et deux passages :

Ensuite, nous avons procédé de la même manière sur un tapis à poils courts : 

Sur sols durs, la reconnaissance par IA a malheureusement causé des problèmes. De nombreux éléments ont été identifiés comme des obstacles ou des excréments d’animaux. De ce fait, les performances ont été impactées car le robot a évité des zones entières.

C’est dommage, puisque les 18 500 Pa de puissance d’aspiration de ce modèle sont clairement efficaces. Nous avons notamment été impressionnés par le nettoyage du sel.

La brosse DuoDivide en 2 parties n’a accumulé aucun cheveu pendant les tests. Quelques poils d’animaux s’y sont quand même enroulés, mais ces résultats ont été bien meilleurs qu’avec de nombreux autres robots.

Pour tester les performances de lavage, nous avons fait des traces de boues séchées et de café séché. Nous avons à nouveau utilisé la même zone de test et sur un sol dur.

Le robot a été réglé sur le mode Max+ avec un débit d’eau élevé (niveau 30). Voici nos résultats : 

Le robot a été capable de nettoyer très efficacement les différentes traces séchées. Par contre, la navigation lui a fait défaut dans 2 coins. De ce fait, il restait 2 taches de café séché à ces endroits. Il a aussi pris l’une des traces de café pour un obstacle à éviter, mais il a fini par l’éliminer par la suite.

Pour ce qui est de la détection des tapis, nous avons été convaincus. Le robot a relevé ses serpillières suffisamment tôt pour éviter de le mouiller. Il a également attendu d’être complètement de retour sur le sol dur avant d’abaisser les serpillères.

Concernant le bruit en fonctionnement, voici les résultats obtenus à l’aide de notre sonomètre positionné à 1 mètre de l’appareil, avec chaque mode pendant l’aspiration :

Au regard de sa puissance élevée, ce robot est très discret, peu importe le mode activé.

La vidange a aussi été plus silencieuse que la moyenne, avec 69 dB au maximum. Le lavage des serpillières a quant à lui émis 47 à 60 dB. Pour finir, le séchage des serpillières est assez silencieux avec 40 dB, mais pas au point de pouvoir rester confortablement dans la même pièce pendant qu’il se fait.

Autonomie

La batterie de ce robot a une capacité de 6 400 mAh. Pour en tester l’autonomie, nous l’avons fait aspirer une pièce de 11 m² et nous avons vérifié le pourcentage de batterie perdu en parcours standard.

En aspiration en mode Normal, nous concluons que le Qrevo Edge offre une excellente autonomie. Comme toujours, elle est réduite à pleine puissance, mais cela reste de très bons chiffres.

Au niveau de la recharge, Roborock évoque une reprise de 100% de la batterie en 4 heures. Durant nos tests, nous avons noté que le robot avait repris 7% en 20 minutes. Remis à 100%, ça revient donc plutôt à 4 heures et 45 minutes.

Comme toujours, l’appareil est retourné à sa station quand il a eu fini de nettoyer. Il est aussi capable d’y rentrer quand sa batterie est trop faible, puis de reprendre le nettoyage là où il l’avait arrêté après avoir suffisamment rechargé.

Grâce à tout ça, le Qrevo Edge est capable de gérer n’importe quelle taille d’habitation.

Conclusion

7/10

Le Roborock Qrevo Edge est un aspirateur robot très haut de gamme dont certaines technologies ne sont pas au point. La mauvaise reconnaissance d’obstacle par IA en particulier impacte négativement les performances d’aspiration du robot. Le châssis AdaptLift n’est pas non plus parfaitement fonctionnel pour passer au-dessus de petits seuils.

Ceci est vraiment dommage, car le robot est capable d’aspirer et de laver à l’eau de manière impeccable là où il passe. Nous espérons que des mises à jour futures corrigeront les soucis que nous avons remarqués durant nos tests, mais en attendant, ce modèle est difficilement recommandable au regard de son prix élevé.

POINTS POSITIFS

• Lavage à l’eau très efficace
• Brosse qui n’accumule pas les cheveux et poils d’animaux
• Aspiration puissante et efficace là où se déplace le robot
• Bruit maîtrisé malgré sa puissance
• Bonne détection et gestion des tapis
• Très bonne autonomie

POINTS NÉGATIFS

• Technologie de montée des petits seuils pas au point
• Détection IA et gestion des obstacles imparfaite
• Performances d’aspiration impactées par la mauvaise IA

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