Test du Mammotion Yuka Mini

8/10

Note de la rédaction

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POINTS POSITIFS

• Format compact, léger et résistant à la pluie (IPX6)
• Très bonne qualité de tonte grâce à sa navigation méthodique et ses 5 lames
• Possibilité d’utilisation sans Wi-Fi grâce à l’abonnement 4G
• Très bonne détection des obstacles
• Grandes roues pratiques pour les pentes et les zones difficiles d’accès

POINTS NÉGATIFS

• Autonomie limitée d’environ 80 m² par recharge
• Alarme qui n’a pas bien fonctionné chez nous
• Temps de charge long de 90 minutes
• Câble d’alimentation de 5 mètres trop court

Design, installation et entretien

Ce robot tondeuse mesure 52 x 41 x 28 cm pour un poids de 10 kg, ce qui est assez compact et léger. Il est certifié IPX6, ce qui signifie qu’il résiste à la pluie et aux jets d’un tuyau d’arrosage.

Sous sa structure, il y a deux grandes roues motrices à l’arrière, deux petites roues omnidirectionnelles à l’avant, le disque de coupe avec ses 5 lames et le compartiment de batterie.

Petite spécificité sur ce modèle : la batterie est amovible, ce qui est utile s’il faut la remplacer dans le futur en cas de panne.

Sur le dessus, il y a un bouton “Stop” qui permet d’arrêter le robot en urgence si besoin. On retrouve également 4 boutons de commande, le capteur de pluie et la molette de réglage de hauteur de coupe.

Il n’y a pas de code PIN pour sécuriser ce robot, mais il y a une clé de sécurité. Si vous la retirez, le robot ne pourra pas être lancé. Une clé supplémentaire est fournie dans l’emballage au cas où vous perdez la première.

À l’avant, il y a une caméra IA qui permet au robot de se repérer sur une pelouse et de détecter des obstacles.

Le Yuka Mini est livré avec une station de charge et son câble d’alimentation. Cependant, le câble ne mesure que 5 mètres, ce qui est trop limité selon nous. Il aurait mieux valu 10 mètres, comme le font certains concurrents. Si le câble d’alimentation est trop court pour votre configuration de jardin, vous devrez acheter une rallonge électrique adaptée à une utilisation en extérieur.

Pour fixer au sol la station de charge, 4 piquets et une clé hexagonale sont inclus. Un kit de 6 lames de rechange est aussi fourni. Un guide de démarrage rapide explique les étapes à suivre pour mettre en place le robot.

Ce modèle nécessite qu’on installe une petite balise RTK en plus de sa station afin qu’il puisse mieux se repérer dans l’espace. L’installation est simple : il suffit de mettre la balise proche de la station, sans qu’un arbre ou qu’une maison soit au-dessus d’elle, mais ce processus ajoute une quinzaine de minutes au temps de mise en place du robot.

Au total, il faut compter 15 minutes d’installation pour la station et 15 minutes pour la balise RTK. La balise se connecte à la station via un câble d’alimentation, elle ne nécessite donc pas de piles.

La station est assez compacte. Tout comme le robot et la balise RTK, elle a une certification IPX6 qui lui permet de résister à la pluie. Un voyant LED indique aussi si le chargement se fait correctement.

En termes d’entretien, il suffit de frotter de temps en temps les capteurs du robot afin de les garder propres. Un pinceau est fourni dans l’emballage pour ce faire. En plus de ça, il est recommandé de changer les lames tous les 3 mois. Lorsque vous êtes à court de lames, vous pouvez racheter un kit de 24 pièces pour une cinquantaine d’euros.

Enfin, sachez qu’il y a 3 ans de garantie sur ce modèle et que toutes les pièces de rechange sont disponibles sur le site web de Mammotion, ce qui rassure quant à sa durabilité.

Fonctionnalités

Lors du premier allumage du robot, il faut l’appairer à l’application Mammotion. Ce processus s’est fait facilement de notre côté, tout comme le téléchargement de la première mise à jour qui était disponible pour le logiciel du robot.

Le Yuka Mini est un peu particulier, car en plus du Wi-Fi et du Bluetooth, il dispose également de la 4G comme option de connectivité.

Le Bluetooth est utilisé pour les interactions à courte distance comme le contrôle manuel. Le Wi-Fi permet quant à lui une gestion complète via l’application Mammotion, mais il faut qu’il soit capté au moins jusqu’à la station (pas forcément dans tout votre jardin).

La connectivité 4G se fait via une carte SIM intégrée non remplaçable. Elle permet un contrôle total à distance, même sans Wi-Fi, avec des fonctionnalités comme le suivi GPS en temps réel, la protection antivol et l’accès à la vidéo en direct. Une période d’essai gratuite est incluse à l’achat du robot, puis le service devient payant via un abonnement.

En bref, l’option 4G est intéressante si votre signal Wi-Fi n’arrive pas jusqu’à votre jardin, même avec un répéteur Wi-Fi. Elle peut aussi être utile si vous voulez bénéficier d’un suivi en direct du robot, même lorsqu’il sort de la portée du Wi-Fi. Cependant, si votre Wi-Fi arrive au moins jusqu’à la station du robot, ce n’est pas une option indispensable.

Pour réaliser la première cartographie, il faut piloter manuellement le robot le long de votre pelouse. C’est nettement plus pratique que d’installer un câble périmétrique, mais ça peut quand même prendre quelques minutes si vous avez une grande surface à couvrir.

Durant le pilotage, le robot est connecté à votre smartphone par Bluetooth et il enregistre en mémoire sa position GPS.

Sachez que vous ne devez pas faire le tour d’absolument tout votre jardin du premier coup lors de la cartographie. Vous pouvez commencer par une première zone, puis ajouter d’autres zones par la suite.

Lorsque la première cartographie est terminée, vous pouvez éditer la carte créée en définissant des zones interdites, des chemins, et en fusionnant ou divisant des zones.

Le robot peut ensuite être lancé pour tondre soit toute la pelouse, soit une zone spécifique si vous avez créé plusieurs zones. Vous pouvez aussi le contrôler manuellement via l’application comme si c’était une voiture télécommandée.

Il est possible de planifier la tonte pour certains jours et certaines heures, et définir si vous voulez que le robot tonde toute la zone ou uniquement une certaine zone.

Malheureusement, ce modèle n’est pas capable d’enregistrer plus d’un jardin en mémoire à la fois, par exemple, si vous avez un jardin à l’avant et un à l’arrière de votre maison, sans accès de l’un à l’autre.

Dans l’application, nous avons pu régler nos préférences de tonte ou laisser les paramètres par défaut. La vitesse de tonte n’est pas réglable, mais on peut choisir la trajectoire (en zigzag ou en quadrillage), le sens de la tonte (par exemple d’est en ouest), ainsi que la double tonte du bord de la pelouse.

La hauteur de tonte est quant à elle réglable entre 2 et 6 cm via une molette présente sur le robot.

La reconnaissance d’obstacles peut être réglée sur Standard ou Sensible. Elle peut aussi être carrément désactivée.

Pendant la tonte, il est possible de suivre le robot en direct sur l’application et même de voir à travers sa caméra s’il est connecté au Wi-Fi. S’il y a des zones du jardin dans lesquelles le robot ne capte pas le Wi-Fi, il arrive quand même à naviguer, mais on ne peut temporairement pas le suivre en direct dans l’appli, sauf si vous avez activé l’abonnement 4G.

Parmi les autres fonctionnalités, on retrouve le journal des tâches effectuées, la désactivation de la tonte lorsqu’il pleut et le partage de la gestion du robot avec un autre membre de la famille. Ce modèle est aussi compatible avec Google Home et Alexa.

Quand elle était activée, la protection contre la pluie a bien fonctionné car le robot est rentré à sa station quand nous avons projeté de l’eau dessus. Par contre, nous n’avons jamais réussi à faire se déclencher l’alarme en sortant le robot de sa zone. Nous ne savons pas si c’est un défaut avec notre produit ou si une mise à jour logicielle pourrait régler le problème.

Performances

Lors de nos tests, nous avons été impressionnés par la navigation ultra-méthodique du robot. Lorsqu’on l’a lancé, il s’est d’abord positionné dans un coin du jardin, puis il a fait des zigzags sur toute la zone intérieure. Ensuite, il a longé les bords 2 fois afin de bien les tondre.

Pour évaluer ses performances de coupe, nous avons réalisé deux tests : une première coupe jusqu’à 6 cm, soit la hauteur maximale du robot, puis une seconde jusqu’à 2 cm, soit la hauteur minimale.

Dans les deux cas, nous avons été très satisfaits du résultat. Les 5 lames du robot (plutôt que 3 classiques) ainsi que sa navigation ultra-méthodique favorisent clairement de bonnes performances de coupe.

Concernant sa vitesse, lors de nos deux tests sur une surface de 20 m², la première coupe a duré 24 minutes et la seconde 26 minutes. Le robot a donc une vitesse d’environ 1 m² par minute, ce qui est similaire à d’autres concurrents.

Nous avons aussi testé l’évitement d’obstacles en plaçant des objets de différentes tailles sur notre pelouse. Le robot était réglé sur le niveau de sensibilité par défaut :

Nous avons été agréablement surpris de constater que le robot a détecté et évité absolument tous les obstacles que nous avons mis sur son chemin : barbecue, lapin en peluche, pied humain, seau, balle et pelle, aucun n’a été écrasé.

Ensuite, nous avons vérifié si l’appareil pouvait bel et bien monter les pentes de 45% d’inclinaison, soit 24°. De fait, il y est bien arrivé, et nous tenons à souligner que son design compact et ses grandes roues lui offrent l’une des meilleures maniabilités parmi tous les modèles que nous avons testés jusqu’ici.

Dans notre configuration de terrain, nous avons deux zones de tonte : une première principale de 20 m², bien plane et toute simple, et une seconde plus complexe dans laquelle nous avons différents bacs potagers.

Lors de notre test de ce robot tondeuse, nous avons d’abord créé la première zone de tonte, et lorsque nous avons voulu ajouter la seconde zone sur la carte, seule une partie de cette seconde zone était gérable par le robot : celle au fond des bacs potagers.

En fait, les allées entre nos bacs sont trop étroites pour que le robot veuille bien y tondre, car il a besoin que les allées fassent 1 mètre d’épaisseur minimum. C’est un problème que nous avons eu avec tous les autres modèles que nous avons testés jusqu’ici.

Par contre, nous avons réussi à créer la seconde zone au fond du jardin, là où il y a environ 6 m² d’herbe. Lorsque nous l’avons fait, l’appli nous a automatiquement indiqué qu’on devait créer un chemin entre les deux zones afin que le robot puisse naviguer de l’une à l’autre.

Cette création de chemin s’est faite sans souci, et le robot a bien su l’emprunter pour naviguer de la zone principale à la zone secondaire lors de chacun de nos tests suivants, et ce, même si l’allée est étroite et s’il y a de grosses pentes dans le chemin.

Quant aux zones entre nos bacs potagers, nous avons pu les tondre en activant le mode manuel du robot. Ce n’est pas aussi pratique que s’il pouvait y aller automatiquement, mais c’est mieux que rien.

Le mode manuel est d’ailleurs très réactif : le robot avance et recule rapidement, et c’est le modèle le plus facilement manipulable avec son mode manuel que nous avons testé jusqu’ici.

Pour finir avec les performances, notez que ce robot est très discret quand il se déplace : notre sonomètre n’a détecté que 60 dB à 1 mètre de distance, ce qui est presque imperceptible.

Autonomie

Le Yuka Mini 600 a une batterie de 2400 mAh, ce qui lui permet de couvrir jusqu’à 600 m² de terrain selon la marque. Il peut fonctionner 55 minutes d’affilée avant de devoir retourner à sa station pour recharger.

Si nécessaire, il peut reprendre sa tâche là où il l’avait arrêtée lorsqu’il est de nouveau chargé, mais le temps de charge complet est de 90 minutes, ce qui est long.

Lors de nos tests, le robot a perdu environ 25% de sa batterie après avoir tondu 20 m². Nous estimons donc qu’il peut tondre jusqu’à 80 m² par recharge. Si votre pelouse fait le maximum de 600 m² recommandé par la marque, il faudra toute la journée, du matin au soir, pour tondre cette surface.

Selon nous, l’autonomie peut suffire à couvrir une surface de jusqu’à 600 m², mais si vous avez un jardin plus grand que ça, il faut absolument opter pour le Yuka Mini 700 ou 800, qui ont des capacités de batterie supérieures.

Conclusion

8/10

Le Mammotion Yuka Mini 600 est un robot tondeuse très abouti qui montre bien que la marque Mammotion a de l’expérience dans le domaine.

Son design compact, léger et puissant, en plus de ses grandes roues, le rend extrêmement maniable. C’est le modèle qui a le mieux géré les pentes et les zones difficiles parmi tous ceux que nous avons testés jusqu’ici. De plus, grâce à ses 5 lames et sa navigation méthodique, ses performances de coupe ont été excellentes durant nos tests.

Il faut juste faire attention à bien respecter les 600 m² maximum recommandés par la marque, car au-delà, sa faible capacité de batterie sera insuffisante. Si vous avez une surface plus vaste que ça, il faut acheter une version supérieure, comme le Yuka 700 ou 800.

POINTS POSITIFS

• Format compact, léger et résistant à la pluie (IPX6)
• Très bonne qualité de tonte grâce à sa navigation méthodique et ses 5 lames
• Possibilité d’utilisation sans Wi-Fi grâce à l’abonnement 4G
• Très bonne détection des obstacles
• Grandes roues pratiques pour les pentes et les zones difficiles d’accès

POINTS NÉGATIFS

• Autonomie limitée d’environ 80 m² par recharge
• Alarme qui n’a pas bien fonctionné chez nous
• Temps de charge long de 90 minutes
• Câble d’alimentation de 5 mètres trop court

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