Test de l’Ecovacs Deebot X8 Omni

6/10

Note de la rédaction

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POINTS POSITIFS

• Cartographie fiable
• Niveau sonore correct
• Vidange et nettoyage du rouleau-serpillère automatiques
• Bonne détection des tapis

POINTS NÉGATIFS

• Mauvaises détection et gestion des obstacles
• Autonomie plus faible que la concurrence
• Performances d’aspiration sur tapis et sols durs décevantes
• Performances de lavage décevantes
• Absence de caméra pour prendre des photos
• Aucun élément de remplacement, même pas un second sac à poussières
• Coule lors du lavage à l’eau
• Fonctionnalités décevantes pour un tel prix

Design et entretien

Cet aspirateur robot mesure 9,8 x 35,3 x 35,3 cm. Comme il n’a pas de tour LiDAR présente sur son dessus, il est capable de se faufiler aisément sous les radiateurs et les meubles bas. Par contre, il n’est pas aussi franc que d’autres pour passer sous de la tuyauterie basse, malgré la place disponible.

L’activation du nettoyage adaptatif lui permet d’étendre sa brosse latérale pour longer et nettoyer au plus près des plinthes. Un rouleau-brosse assez classique est aussi présent sous le robot. Sa technologie ZeroTangle 2.0 n’accumule pas beaucoup moins les cheveux et poils d’animaux que ce que d’autres modèles font.

Ce qui différencie grandement ce robot des autres modèles, c’est qu’il n’embarque pas de serpillière, mais un rouleau de nettoyage. Celui-ci, à la manière des aspirateurs laveurs, exerce une pression sur le sol (de 4000 Pa), ce qui lui permet, en principe, d’être plus efficace lors du nettoyage à l’eau. Nous verrons un peu plus loin si tel est bien le cas.

Ce rouleau-serpillière peut, lui aussi, se désaxer pour venir nettoyer le long des plinthes. Derrière ce dernier, nous trouvons aussi une raclette qui vient récupérer l’eau sale afin que le rouleau reste le plus propre possible pour plus d’efficacité. Le robot dispose donc d’un collecteur d’eau sale en plus de son réservoir d’eau propre et de son bac à poussières de 400 ml. Ces réservoirs sont assez aisément accessibles.

Par contre, nous avons remarqué que le clapet en plastique du bac à poussière était assez fin et qu’il se coinçait parfois, laissant le collecteur grand ouvert.

Bien sûr, la station Omni se charge de vider le bac à poussières (mais pas très bien), remplir le réservoir d’eau propre et de vidanger l’eau sale automatiquement. Dans la station, un simple panneau est à enlever pour accéder au sac à poussières préinstallé. Apparemment, il aurait une contenance de 3 litres. Les bacs d’eau propre et sale auraient quant à eux une capacité de 4 litres chacun. Malheureusement, la marque n’est pas très explicite à ce sujet.

Néanmoins, elle affirme que le plateau de nettoyage n’a besoin d’être manipulé que tous les 150 jours. Ça n’inclut très probablement pas le remplacement du sac à poussières, ainsi que la vidange et le remplissage des bacs d’eau. Notez qu’aucun sac de rechange ou autre pièce de remplacement n’est prévu dans la boîte à l’achat.

Pour se déplacer, le robot peut compter sur ses deux roues motrices et sa roue omnidirectionnelle. Un pare-chocs est présent à l’avant pour protéger le robot en cas de collision éventuelle.

Pour l’entretien, comme nous l’avons précisé précédemment, la station s’occupe de pratiquement tout. Elle lave et sèche automatiquement le rouleau-serpillière quand c’est nécessaire. Pour le nettoyage, l’eau est chauffée à 75°C. Le séchage se fait également à l’air chaud (63°C) durant 2, 3 ou 4 heures.

Nous avons chronométré un temps de nettoyage de 3 minutes et 30 secondes. Après le séchage, le rouleau-serpillière n’était pas aussi propre que ce que nous l’aurions souhaité et il était encore un peu humide.

Fonctionnalités

Le robot ne comprend que 2 boutons : un tactile visible depuis le dessus, et un se trouvant sous son capot. Le premier sert à réaliser différentes actions selon le nombre de pressions que vous exercez dessus et le temps d’appui (démarrer, mettre en pause, retourner à la station, rétractation du rouleau-serpillière). Le second sert à enclencher le Wi-Fi et à réinitialiser le robot. Un curseur est aussi présent pour allumer et éteindre complètement le robot

Lors de la première mise en route, nous avons instantanément réussi à appairer le robot à l’application Ecovacs Home. Pour cela, vous avez besoin du Wi-Fi et du Bluetooth.

Globalement, nous avons trouvé que l’application était un peu mieux structurée que d’autres, facilitant un peu sa prise en main.

Comme souvent, on peut voir le pourcentage d’autonomie restante du robot dès la page d’accueil. Lorsqu’il est en fonctionnement, nous avons pu voir le temps d’utilisation, la superficie parcourue ainsi que suivre le robot en direct. Nous avons trouvé que ce suivi était affiché avec un temps de décalage moindre par rapport à d’autres modèles.

Le robot propose 3 modes de nettoyage : Aspiration Seule, Aspiration et Serpillière, Serpillière après Aspiration. La puissance d’aspiration est réglable sur 4 niveaux (Silencieux, Standard, Max et Max+), et le débit d’eau est ajustable sur 50 niveaux.

La vitesse de nettoyage, qui correspond au parcours du robot, est aussi réglable selon 3 styles (Standard, En profondeur, Efficace) et vous pouvez choisir de faire passer le robot une ou deux fois.

Depuis les paramètres généraux, nous avons accès au journal de nettoyage, aux programmes prévus, à la personnalisation selon les pièces, à l’état des composants, aux paramètres spécifiques du robot ainsi qu’à ceux de la station et de l’assistant vocal YIKO, et aux paramètres d’affichage des cartes.

De plus, différentes aides sont disponibles et il est possible de localiser le robot, rétracter le rouleau-serpillière et partager le robot à un membre de la maisonnée.

Dans les paramètres du robot, tout un tas de réglages sont accessibles comme la création de séquences, l’activation de la reprise automatique du nettoyage après la recharge, la programmation d’une période à ne pas déranger, la gestion des tapis, les éléments liés à l’intelligence artificielle, ainsi que le verrouillage enfant.

Dans les paramètres de la station, il y a la gestion de la vidange automatique, les réglages de l’autonettoyage et de séchage du rouleau-serpillière, le chargement en heures creuses.

Pour ce qui est de la gestion des cartes, le Deebot X8 Omni peut en garder jusqu’à 3 en mémoire. Il permet d’ajuster les pièces en les fusionnant, en les divisant et en étendant leurs murs. Bien sûr, vous pouvez aussi changer le type de sol, ajouter des meubles et tapis, renommer des pièces, installer des lignes infranchissables et des zones interdites ou encore ajouter une rampe. La vue de la carte peut être pivotée, agrandie, rétrécie et mise en 3D.

Le robot est compatible avec les assistants vocaux Alexa d’Amazon et l’Assistant Google. La langue est aisément réglable et le volume des alertes du robot est ajustable. 

Notez qu’un assistant vocal est aussi directement intégré à cet Ecovacs : YIKO. Néanmoins, il n’a jamais compris nos commandes, même en anglais. Pourtant, il comprenait bien l’appel “Ok, YIKO” avant chaque commande.

Par contre, l’absence d’une caméra de surveillance, ou au moins la possibilité de faire des photos et de reconnaître les obstacles, est un gros manquement à ce niveau de prix selon nous.

Performances

Lors de notre première cartographie (zone de test simple de 11 m²), le robot a mis près de 1 minute. C’est assez long pour un robot à ce niveau de prix. Par contre, la carte était pertinente.

Par la suite, nous lui avons fait cartographier tout un étage avec des meubles. Là, la création de la carte a pris environ 6 minutes et 20 secondes, ce qui est plus rapide que ce que d’autres modèles ont été capables de faire. Cependant, le robot n’a pas tenu compte de certains “murs” qui étaient en réalité des meubles. Ainsi, la structure de la carte manquait un peu de logique, comme si nous avions un peu une maison en forme de manoir avec des tourelles. C’est dommage, car il avait pourtant bien analysé et ajusté d’autres pièces.

La navigation intelligente nous a parfois déstabilisés. Par exemple, il est arrivé que le robot passe deux à trois fois d’affilée dans des recoins. Néanmoins, une fois dans un espace dégagé, il navigue en S normalement.

Pour se repérer dans l’espace, le Deebot X8 Omni possède un capteur 3D TrueDetect, une caméra AIVI et un module laser d-ToF à l’avant. Sur le côté, il y a aussi un capteur de bords. Sous le robot, nous retrouvons 5 capteurs de vide et un capteur de détection de tapis.

Malheureusement, tous ces éléments n’ont pas franchement été à la hauteur face aux obstacles que nous avons utilisés. Nous avons disposé une plante, un sac à dos avec des lanières, une balle, une chaussure, une peluche, un câble et un fauteuil avec pied de traineau dans notre zone de test de 11 m². Le robot n’a jamais indiqué les obstacles sur la carte (ce qu’il a pourtant fait avec des meubles plus gros).

Il n’y a que la plante que le robot a réussi à contourner de près sans la toucher. Il a touché, voire un peu poussé tous les autres éléments. Il a même aspiré l’une des deux lanières de notre sac à dos en se coinçant et nous avons dû intervenir manuellement. Le câble avait été évité au départ, mais le robot a roulé dessus et l’a déplacé lorsqu’il est retourné à sa station à la fin du nettoyage.

Pour ce qui est du vide, le robot a bien détecté et évité la chute en haut d’un escalier, mais il est tombé d’un petit palier de 5 cm entre deux pièces.

Pour tester les performances d’aspiration du Deebot X8 Omni, nous avons réparti une série de saletés dans une zone fermée de 1 m².

Voici les résultats que nous avons obtenus sur un sol dur en utilisant le mode Max+, le parcours standard et deux passages :

Ensuite, nous avons procédé de la même manière sur un tapis à poils courts : 

Sur sol dur, le robot n’a pas été aussi efficace que ce que d’autres modèles au même prix testés par le passé ont pu faire. C’est assez dommage au vu de l’aspiration de 18 000 Pa de ce robot. 

Nous avons aussi noté que la brosse latérale tournait plus rapidement, projetant parfois des saletés plus loin au lieu de les ramener sous le robot. Nous aurions aussi apprécié que le robot refasse les bords après ses deux passages, ce qui aurait permis d’aspirer les dernières crasses projetées de cette manière.

Afin d’être sûrs de ces résultats, nous avons aussi testé de faire démarrer le robot depuis sa station dans la zone de tests. Néanmoins, la brosse latérale a toujours projeté des grains dans les coins et sur les bords. Nous avions encore 2 grains de café et de nombreux grains de riz en utilisant les mêmes proportions.

Pour les tapis, nous avons jugé que le robot aspirait mieux que d’autres les saletés plus fines comme le sel, sans être vraiment bon pour autant. Si vous avez des animaux, il est possible que leur touffe de poils restent accrochées dans les fibres du tapis. De plus, quelques cheveux et poils peuvent rester enroulés autour du rouleau-brosse.

Pour tester le lavage, nous avons fait des traces de boues séchées et de café séché. Nous avons à nouveau utilisé la même zone de test et sur un sol dur.

Le robot a été réglé sur le mode Max+ et avec un débit d’eau élevé de niveau 50. Nous l’avons fait passer deux fois avec un parcours standard. Voici nos résultats : 

Le lavage à l’eau nous a aussi un peu déçus. Si le lavage des traces de boues étaient plutôt bon (du moins, quand le robot passait bel et bien au moins deux fois dessus), le nettoyage du café séché n’était pas à la hauteur. Si les résultats étaient meilleurs après 4 passages, ils étaient loin d’être parfaits pour autant. 

De plus, nous avons noté que le rouleau ne couvrait pas aussi bien les coins que ce qu’une serpillière rotative à bras extensible est capable de faire. Et le point le plus déplaisant est que de l’eau (propre, puis sale) a coulé du robot.

Par contre, la détection de tapis a été bien meilleure. Le robot a relevé le rouleau pour stopper le nettoyage à l’eau et a augmenté la puissance d’aspiration comme nous l’avions configuré dans l’application.

Pour le bruit en fonctionnement, voici les résultats obtenus à l’aide de notre sonomètre positionné à 1 mètre de l’appareil, avec chaque mode pendant l’aspiration sur un sol dur :

Globalement, le volume sonore est dans la moyenne. Le mode Silencieux est particulièrement discret, mais le mode Max+ pourrait être un peu moins bruyant.

Lors de la vidange, le bruit est monté jusqu’à 69 dB, ce qui est plus raisonnable que la moyenne. Pour l’autonettoyage, le bruit est plus discret (45 à 60 dB), et le séchage est assez discret (39 dB à 1 mètre).

Autonomie

La batterie de ce robot a une capacité de 5200 mAh. Pour en tester l’autonomie, nous avons fait tourner le robot en mode Aspiration dans une pièce de 11 m², et nous avons vérifié le pourcentage de batterie perdue.

La marque annonce que le robot peut nettoyer jusqu’à 290 m². Cependant, suite à nos tests, nous estimons qu’en mode Standard, l’autonomie permet plutôt d’aspirer une superficie de 100 à 125 m². Ce n’est vraiment pas beaucoup.

Heureusement, il est possible d’activer la reprise du nettoyage lorsque le robot a suffisamment rechargé sa batterie.

Pour ce qui est de la recharge, la marque indique que 4 heures 30 sont nécessaires, et nous avons confirmé cette donnée.

Conclusion

6/10

L’aspirateur robot laveur Ecovacs Deebot X8 Omni nous a beaucoup déçus. Ses performances, que ce soit en termes d’aspiration sur sols durs ou sur tapis, comme de lavage à l’eau, ne sont pas à la hauteur d’un tel prix.

La plus-value du passage à un rouleau-serpillière pour remplacer les serpillières rotatives ne nous a pas parue réellement intéressante. Les faits que le rouleau n’aille pas aussi bien dans les coins et que la navigation ne comprenne pas un second passage systématique le long des bords n’aident pas à redorer le blason du robot.

De plus, si la cartographie est fiable, le robot ne se repère pas toujours dans l’espace et fait perdre un temps précieux en refaisant une cartographie. Les fonctionnalités ne sont pas non plus au point pour un tel budget. Pour finir, l’autonomie n’est pas non plus à la hauteur du marché actuel.

POINTS POSITIFS

• Cartographie fiable
• Niveau sonore correct
• Vidange et nettoyage du rouleau-serpillère automatiques
• Bonne détection des tapis

POINTS NÉGATIFS

• Mauvaises détection et gestion des obstacles
• Autonomie plus faible que la concurrence
• Performances d’aspiration sur tapis et sols durs décevantes
• Performances de lavage décevantes
• Absence de caméra pour prendre des photos
• Aucun élément de remplacement, même pas un second sac à poussières
• Coule lors du lavage à l’eau
• Fonctionnalités décevantes pour un tel prix

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